Salut Chevaliers laissez moi vous conter la vie tourmentée de Kcub et ainsi me présenter à vous !
Attention ça va swinguer dans les chaumières <Sort les pop-corn et les kleenex>
Le monde ne fut pas toujours tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Il connu de nombreuses guerres toutes plus sanglantes les unes que les autres qui servaient d'alibi à l'appétit grandissant de rois sans foi ni loi.
La raison et la compassion n'étaient inscrites dans aucuns préceptes et chacun pensait mener une guerre dénuée de sens mais nécessaire. La soif de sang, d'or, de pierres précieuses et de femmes semblait guider les hordes de cavaliers et soldats.
Une seule entité représentait la crainte parmi ses barbares, un être que personne n'avait vu sans en payer de sa vie et auquelles les légendes accordaient toutes les formes possibles, tous les actes les plus horribles.
On savait de lui qu'il ne se complaisait que dans la haine, la violence !
Son royaume fait de flammes apportait la désolation à quiconque s'en approchait de moins de milles lieues et l'on dépérissait à vue d'œil pour ne devenir qu'une masse puante et sanguinolente qui n'aspirait qu'aux désirs du nouveau maitre !
Les rois n’étaient donc que les serviteurs dévoués du démon et lui assuraient des populations dociles et nécessaires à la préservation de sa puissance.
Ainsi femmes et enfants, vieillards et chevaliers trop arrogants étaient jetés dans les flammes de l'enfer !
Le règne de la terreur était à son apogée dans ses terres oubliées !
En ces temps sombres, je n’étais qu’un chevalier errant, survivant au milieu de ce chaos, sans sens à ma vie si ce n’est celui d’être au service du plus offrant !
Mon cœur souffrait d’un étrange mal que je ne savais expliquer ! Celui-ci qui me tourmentait lors des trop nombreux combats lors desquels je tuais sans pitié …
Mais aucune croyance, aucun signe n’apportait dans le cœur des hommes une quelconque pitié !
Il ne s’était pas manifesté, ou du moins , non n’en savions rien !
Nous qui avions choisi la facilité !
Un jour pourtant, ce jour où tout changea ! Je ne pu, sans en comprendre la raison terminer ce travail que l’on me confiait en toute confiance, malgré les risques encourus !
La bataille faisait rage !
La poussière dans la fureur des armes masquait nos « ennemis » qui s’amassaient inertes sous le coups de nos sabres et haches sanguinolents. A chaque pas nous manquions de tomber tant le sol grouillait de carcasses rendant leurs derniers souffles … puis mon corps s’immobilisa et chuta …
Le silence … la Lumière, celle-ci même qui aveugle, brule mais rend la vie … mes mains posées au sol dans le sable ensanglanté … à côté les corps figés dans la douleur et ces regards d’enfants qui crient l’incompréhension d’une mort trop brutale, la souffrance m’étreint, m’anéantit … puis la Lumière touche mon cœur et celui-ci explose ….
Je ne sais ce qui s’est passé ensuite mais je vis à mon réveil une foule autour de moi me regardant avec complaisance et crainte. Des enfants me souriaient d’autres s’étaient réfugiés dans les bras de leurs ainés ou de leurs mères.
Puis je l’entendis … par delà les montagnes … le cri de sa colère retentissant à l’infini !
Le ciel devint alors rouge, sombre, tumultueux et lourd, si pesant … la chaleur suffocante … puis le silence … un vrombissement lointain … un léger sursaut … qui s’amplifie … la terre se mis à trembler de plus en plus … je vis alors la terreur se dessiner sur le visage des gens autour de moi … le silence fit place aux cris, aux pleurs à la panique …
Ce n’est qu’à ce moment que je réalisais ce qui semblait provoquer le cataclysme s’approchant … ses lieutenants, son armée était anéantie !
Un bain de sang de corps tranchés et éparpillés … ils étaient là, les rois d’antan, tous morts et leurs armées terrassées dans cette étendue à perte de vue …
Par moi ? Moi, dont l’épée ruisselait de leur sang noir ?
Regardant mes mains … je sentis soudain mon cœur étouffer à nouveau, me bruler … puis les tremblements soulevant le sol furent plus présents … il approchait et j’étais désormais seul … seul face à celui dont la fureur semblait si intense.
Je sentis mon corps s’élever, sans force, puis mes pieds quitter le sol … il me tenait … m’avait à sa merci et c’est à ce moment là que je le vis au fur et à mesure que je levais le regard sur lui !
La peur ne pourrait suffire à exprimer ce qui glaça mon sang … figea mon regard … ma vie quittait mon corps … j’étais sa chose quand il me parla, non pas par des paroles qui n’auraient pu sortir de cette masse difforme mais dans ma tête des cris, des hurlements … la souffrance d’une terre, la souffrance des peuples … il leva alors un doigt … j’aurai préféré la mort tant elle aurait paru plus douce … une douleur indescriptible …
Alors apparu au moment le plus douloureux … cette lumière aveuglante, transperçant le ciel sombre … cette chaleur qui raviva mon cœur … il tourna la tête et recula en proférant des paroles incompréhensibles … portant sa main devant son visage aveuglé !
A la fureur fit place la lumière, la joie !
Les femmes les enfants les hommes encore debout tournèrent la tête vers les cieux et l’on vit des sourires, des larmes, la vie reprendre son droit !
Un espoir fou envahie nos cœur meurtris depuis l’éternité !
D’abord il y eut des anges accompagnés de chevaux ailés puis vint un archange, somptueux, éblouissant de Grâce et de beauté, de puissance …
Le Mal continuait à roder en poussant des rugissements terribles qui secouaient le ciel et la terre !
Puis, il poussa un ultime cri avant de fuir qui manqua de tous nous tuer de frayeur si une autre Lumière n’avait apparu pour calmer nos cœurs !
Une Lumière plus puissante ! Plus chaleureuse encore !
D’abord éblouis, nous vîmes une armée de Chevaliers inspirant le respect et la puissance, précédant la source même …
Une coupe resplendissante à la Lumière bienfaitrice !
L’archange s’approcha alors et d’un geste lent montra la coupe, la Lumière s’intensifia et entra en chacun de nous, nous soulageant de nos pêchés les plus profonds, puis le message nous parvint enfin !
Celui qui nous donnait la charge et l’honneur de protéger le monde du chaos qui l’entoure.
Le tonnerre gronda par dix fois et l’aura du Divin apparue !
« Vous qui avez subie les souffrances du Mal incarné, vous qui êtes tombé entre ses griffes acérées, vous qui avez douté un jour ! Ce jour !
Je vous donne la force, le courage, la joie, la bonté, l’honneur et surtout la dévotion !
Voici le Saint Graal ! La Coupe de Lumière qui resplendira dans le monde et protègera les faibles et les méritants !
Soyez fiers et faites honneur à la tâche qui sera désormais la votre jusqu’à l’éternité !
Vous en serez les Protecteurs !
Et la Mort ne sera pour vous que la récompense de ce sacrifice qui vous permettra d’accéder à mes côtés ! »Puis, le son de sa voie résonna en chacun jusqu’à ne plus entendre que le doux gazouillis de quelques oiseaux oubliés depuis si longtemps !
Alors du champ de bataille émergea un rocher qui éventra la terre dans un fracas assourdissant … puis une forteresse se dressa … fière, imposante, imprenable …
Notre Reliquaire Sacré !!Là où serait gardée la Sainte Relique !
Les anges partirent les premiers, accompagnés des chevaux ailés.
L’archange avant de nous quitter, s’approcha de moi, posa sa main sur mon épaule et me lança un regard d’une telle sympathie qu’il semblait me remercier ! Je comprenais qu’une lourde tâche m’attendait et que la mener à bien serait la seule manière de racheter mes fautes passées, bien qu’elles fussent pardonnées par le Divin !
Ma rédemption !Alors L’archange baissa la tête et je vis une larme de lumière tomber au sol … il s’envola aussitôt !
De cette larme jaillirent des sources, des forêts et des plaines verdoyantes !
Toute la beauté absorba le paysage de désolation laissé par des batailles incessantes !
Et dans nos cœurs explosa la Vie !
Ce jour là, je devenais un Chevalier du Saint Graal et je découvrais le vrai sens de ma vie !
Etre dévoué à cette juste cause qui est de protéger la source du bien-être dans notre monde !
Quiconque irait contre, devrait répondre de ma fureur !
Guidé par le Seigneur, je ne crains pas la mort ! Mon épée frappera tant qu’il le faudra et le Divin me guide dans cette tâche !
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam